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Yang Lining

Musicienne, Concertiste Copropriétaire et Directrice Générale du 1728 Paris

YANG Lining
Née à Pékin (Beijin) en 1960, Yang Lining commence la musique dès l’âge de 9 ans et s’oriente vers l’apprentissage de la Cithare classique chinoise à 14 ans. Auprès des plus grands maitres, elle étudie le Gu Qin, l’instrument des lettrés depuis trois millénaires. Elle reçoit elle-même ce titre en 2007 par le Conservatoire de Musique de Pékin, la plus grande distinction pour un musicien classique chinois.

Très tôt, Yang Lining débute sa carrière de soliste, d’abord en Chine; puis au Japon, enfin en Europe et s’installe à Paris en 1987.

Jusqu’en 2000, elle se produira sur de nombreuses scènes internationales et enregistrera plusieurs albums avant de s’orienter vers d’autres univers qui la passionnent. Experte en thé, elle décide alors d’ouvrir son propre salon à Paris.

Les salons de réception d’un hôtel particulier du 18ème, l’Hôtel Mazin La Fayette, la dernière résidence du général La Fayette, situés au 8, rue d’Anjou dans le 8ème arrondissement, en seront le décor. L’emplacement est idéal, à proximité du luxe du Faubourg Saint Honoré et du quartier d’affaires de la Madeleine.

Mais avant l’ouverture, l’hôtel, laissé à l’abandon depuis près d’un siècle, doit être rénové. Yang Lining et son mari entreprennent alors un important chantier qui se terminera en 2013. Les deux premiers salons, entièrement restaurés, ouvrent en 2001 et en 2005 l’ensemble des salles de réceptions a été réhabilité pour accueillir le 1728. Le salon de thé s’est mué en un espace de 500 m2 dédié à la gastronomie inventive, aux vins d’auteurs et aux Beaux Arts. Des œuvres du 17ème, 18ème, et 19ème siècles habillent les murs et les cheminées de l’Hôtel ainsi qu’une fabuleuse collection d’archéologie chinoise. Enfant, Yang Lining vit les dernières années Rouge de la révolution culturelle chinoise. Scandalisée par la destruction d’instruments de musique majeurs, de partitions historiques et d’antiquités, elle souhaite depuis toujours communiquer la culture chinoise et la musique classique aux jeunes générations à travers le monde notamment au sein du 1728 dont elle prend la Direction Générale.

En 2011, ce lieu historique réalise 2,2 M€ de chiffre d’Affaires, sert plus de 30.000 repas (midi et soir) et les demandes de privatisations du lieu se font de plus en plus nombreuses.

Toujours en quête de nouveaux challenges et de beaux projets liés à l’art, à la culture et au commerce, Yang Lining travaille avec son mari sur des lignes de collection 1728 distribuées sous licences en Asie mais aussi en Europe.

L’objectif serait de trouver un autre lieu chargé d’histoire pour un 1728 situé en Chine, par exemple ou dans l’une des grandes villes touristiques Européennes.

Yang Lining est également membre du Conseil d’Administration du Fonds de Dotation Hôtel MAZIN-LA FAYETTE 1728 et à ce titre participe aux décisions sur les collections et notamment les futures acquisitions d’art asiatique spécialisées sur les instruments de musique anciens de la période Ming ou Song.

Une réflexion s’organise également sur un projet d’Institut au sein du Fonds de Dotation et qui serait dédié aux échanges sur le thème de la musique ancienne et classique Chinoise et Européenne.

Site officiel : www.yanglining.com

 

Musician, Concert soloist Co-owner and Managing Director of the 1728, Paris

Born in Peking in 1960, Yang Lining began music at the age of 9 and oriented her studies to the classical Chinese zither at age 14. She studied with the grand masters the Guqin, the instrument of the scholarly for three millenaries. She herself received the title of Grand Master in 2007 from the Conservatory of Music of Peking, the highest distinction for a Chinese classical musician.

Yang Lining began her career as a concert soloist very early, initially in China, then in Japan and finally in Europe. She moved to Paris in 1987.

She performed on many international stages and recorded several albums until the year 2000 when she decided to orient her activities towards other universes that she has a passion for. An expert in the art of tea, she decided to open her own “salon de thé” in Paris.

The décor would be the reception rooms of an 18th century mansion, l’Hôtel Mazin La Fayette, the last residence of General La Fayette, located at 8, rue d’Anjou in the 8th arrondissement of Paris. The location is ideal, near the luxury quarter of the Faubourg Saint-Honoré and the business quarter of la Madeleine.

However, before opening, the mansion, which had been in a state of total neglect for almost a century, had to be renovated. Yang Lining and her husband therefore undertook a restoration program planned for completion in 2013. The first two salons, entirely restored, opened in 2001; by 2005, all of the reception rooms had been rehabilitated in order to house the 1728. The tea room transformed itself into a 500 square-meter space dedicated to inventive gastronomy, signature wines and fine arts. On the walls and mantels are 17th, 18th and 19th century works of art as well as an exquisite collection of Chinese archeological objects. As a child, Yang Lining witnessed the last years of the Cultural Revolution in China. Shocked by the disgraceful destruction of major musical instruments, historical scores and antiques, she had always wanted to communicate Chinese culture and classical music to the young generations around the world, notably within the 1728 of which she became Managing Director.

In 2011 this historical venue produced a turnover of 2.2 million euros, served over 30,000 meals (lunch and dinner) while the demand for private functions increased steadily.

Always in quest of new challenges and projects related to art, culture and commerce, Yang Lining is working with her husband on a line of 1728 collections to be distributed under license agreements in Asia, but also in Europe.

The objective is to find another property steeped in history for a 1728 located, for example, in China or in one of the major touristic cities of Europe.

Yang Lining is also a member of the Board of Directors of the Hôtel Mazin La Fayette 1728 Endowment Fund and thereby participates in the decisions regarding the collections, particularly the future acquisitions of Asian art focused on antique musical instruments of the Ming or Song period.

Also under consideration is a project for an Institute within the Endowment Fund which would be devoted to exchanges on the theme of Chinese and European ancient and classical music.

Official website :www.yanglining.com

 

 

 

 

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Meilleurs voeux

Dix nouvelles années seront sans doutes encore nécessaire pour parachever l’œuvre entreprise et compléter nos collections 17ème et 18ème et offrir ainsi un espace unique à PARIS dédié aux Beaux Arts à la cuisine inventive et aux vins d’auteurs, dans les salons restaurés de l’HOTEL MAZIN LA FAYETTE.

Nous poursuivrons notre quête en 2013 a l’image de cette superbe huile sur toile datée de 1600 en cours d’attribution après 9 mois de restauration ( Bartholomeo MANFREDI ? )

Cette grande huile sur toile est dans les murs depuis l’origine de notre Hôtel édifié en 1728.

Nous vous souhaitons une année 2013 riche en passions culturelles, en émotions esthétiques et en plaisirs authentiques.

Jean François CHUET Président Fondateur du 1728

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La Fayette et l’Hôtel de la rue d’Anjou

Interview de Jean-François CHUET, Président du Fonds de Dotation HÔTEL MAZIN LA FAYETTE – 2 Juillet 2012 en préparation de l’émission SECRETS D’HISTOIRE, consacrée à LA FAYETTE diffusée sur France 2 courant Novembre.

 

Introduction

Nous sommes au printemps 1827. LA FAYETTE est dans sa 69ème année

. Fraîchement réélu Député de la Sarthe, il réside sur ses terres et dans son château de LA GRANGE, en Seine-et-Marne, dont il a hérité 20 ans plus tôt, suite au décès de son épouse aimée Adrienne de NOAILLES.

Il choisit d’installer sa maison de Ville au coeur du Faubourg St Honoré, au 6/8 de la Rue d’Anjou, au 1er étage de ce grand Hôtel transformé en Maison de rapport par la famille de banquiers Marquet de Montbreton qui réside encore sur place.

 

Pourquoi l’Hôtel d’Anjou ?

• Il est proche de la CHAMBRE des DÉPUTÉS, or il a conservé de ses racines terriennes et Auvergnates le plaisir de marcher.

• Il est au coeur du Faubourg St Honoré dans un quartier d’Ambassades, de pouvoir et d’argent. Il peut respirer son temps, mieux qu’à LA GRANGE et décrypter les signaux qui vont conduire à une nouvelle Révolution, celle de 1830 avec la chute de CHARLES X, frère de LOUIS XVI, revanchard absolutiste, ultra-royaliste qui s’entête à museler la Presse, dissoudre les Parlements qui votent mal, et restreindre les libertés individuelles.

• L’Hôtel d’ANJOU est encore dans ses moyens (il est locataire) et offre de belles pièces de réception commandée, nous dirions aujourd’hui en enfilade.

• Enfin ce lieu respire la Fraternité qui lui est chère car le Bâtisseur de cet Hôtel n’est autre qu’Antoine MAZIN, architecte militaire de Louis XV, très actif dans le Faubourg St Honoré et l’un des Fondateurs des premières loges parisiennes en 1726.

 

Qui est le LaFayette de la rue d’Anjou en 1827 ?

• Un Extraterrestre, pour beaucoup de ses contemporains !

Né sous LOUIS XV, il a participé comme acteur de premier plan à deux révolutions, l’Américaine et la Française; mais aussi comme bailleur de fonds de la Révolution Polonaise avortée contre le TZAR de toutes les Russies et les Prussiens avec son frère d’armes Tadeusz KÔSCIUSKO.

Plus tardivement, il soutiendra les deux révolutions de Simon BOLIVAR, autre Franc maçon devant le Grand Architecte de l’Univers qui chassera les Espagnols de l’actuelle Colombie, Venezuela, Équateur et Pérou !

• C’est un homme encore sous l’émotion du vibrant hommage rendu par l’Amérique 2 ans plus tôt lors de son voyage triomphal.

80.000 américains l’attendent à New York en 1824 alors que la ville ne compte que 120.000 habitants !

Il sera reçu par trois des Pères Fondateurs encore vivants : JEFFERSON, MADISSON et MONROE.

Le Président en exercice Quincy ADAMS lui présente les voeux de la Nation. Partout il est reçu, fêté, un comté porte son nom, mais aussi une montagne, pas moins de 40 agglomérations et de multiples loges…

• C’est un homme étroitement surveillé par la police Politique et la gendarmerie de CHARLES X.

On empêchera la foule venue le fêter à son retour de son voyage triomphal au Havre de l’approcher.

On surveille ses allées et venues et les R.G. de l’époque campent devant l’Hôtel D’ANJOU !

• C’est un Prosélyte actif de la Fraternité. Il a été élevé en 1825 dans le plus Haut grade du RITE ÉCOSSAIS ANCIEN et ACCEPTÉ, le 33 ème degré !

C’est la Franc-maçonnerie qui est à l’origine de son engagement philosophique puis personnel pour la cause des insurgents.

La loge LA CANDEUR sera son lieu de rencontre avec SILEAS DEAN, commissaire Américain de la cause des insurgents à Paris.

La loge des NEUF SOEURS scellera son amitié avec un vieux jeune homme de 80 ans, Benjamin FRANKLIN, qui l’introduira par une lettre célèbre dans la fameuse loge militaire UNION AMÉRICAINE où il rencontre George WASHINGTON à PHILADELPHIE.

C’est aussi Benjamin FRANKLIN qui l’introduira auprès de Thomas JEFFERSON à l’AMERICAN PHILOSOPHICAL SOCIETY, cercle pensant de la Déclaration d’Indépendance

puis de la Constitution des États du NORD.

Plus tard, JEFFERSON tiendra la plume de LA FAYETTE pour l’écriture de la 1ère Déclaration des Droits de l’Homme.

C’est aussi cet engagement fraternel qui sauvera l’HÔTEL d’ANJOU, le baron HAUSSMAN se refusant de détruire l’Hôtel où il rencontra à 18 ans son modèle en fraternité.

• C’est un homme qui n’est plus riche bien que conservant une certaine aisance, il avait hérité à 13 ans de son grand-père maternel le Marquis de LA RIVIERE et disposait alors d’un revenu annuel que nous pourrions compter en unité de millions d’Euros d’aujourd’hui !

Comme l’écrit si bien sa grande amie, Madame de STAËL : «il a sacrifié toute sa fortune à ses opinions avec la plus généreuse indifférence».

L’avitaillement, l’armement de troupes en Amérique du Nord, en Pologne, puis en Amérique

du Sud coûtent très cher !

Mais il y aura aussi les projets utopiques comme le commerce équitable de caoutchouc en Guyane en faveur des tribus locales et bien d’autres folies qui ne sont que passion naturaliste dans sa vision du monde «Rousseauiste» dont il annotait chaque livre à leur parution.

Comment vivait La Fayette rue d’Anjou ?

• Il vit donc simplement pour les critères de l’époque et en regard de sa notoriété immense, avec seulement trois serviteurs qui ne portent pas de livrée, son valet de chambre BASTIEN, son cocher, son cuisinier, ainsi que son jeune secrétaire BERGER.

• Rue d’ANJOU, LA FAYETTE vit beaucoup dans sa chambre au mobilier de style empire qu’il n’affectionne que moyennement (c’est encore lui qui a fait voter la destitution de Napoléon).

Au mur, le portrait de son ami Tadeusz KÔSCIUSKO, une copie de la Déclaration d’Indépendance des 13 états, la Constitution du Nord, la Déclaration Française des Droits de l’Homme et le Serment du Jeu de Paume de David.

Sur une table, face à son bureau, le buste de son père spirituel George WASHINGTON par HOUDON.

• Il soupe tous les soirs dans sa chambre-bureau, debout, car il a conservé ses habitudes militaires. Invariablement, c’est du poulet rôti et des dattes qu’il affectionne. Son petit carlin blanc lui tient compagnie ainsi que des amis de passage qui le regardent souper en devisant de la politique et des rumeurs du Château (des Tuileries).

• Chaque mardi, le TOUT-MONDE de l’époque visite LA FAYETTE. Les Portes des Pièces commandées s’ouvrent (comme celles du 1728).

Des hommes politiques, de nombreux amis, des auteurs et artistes en vogue, des éditeurs…se pressent dans les salons où l’on voit beaucoup de belles femmes… le point faible de LA FAYETTE, mais l’âge des regards et des attentions a succédé aux fougueuses conquêtes.

STENDHAL, grand ami de LA FAYETTE rencontrera dans ses salons la belle Giulia RINIERI, nièce de l’ambassadeur de Toscane qui réside Rue d’ANJOU et qui sera sa maîtresse aimée pendant 10 ans !

• 1829 sera l’année de son buste officiel modelé Rue d’ANJOU.

Il a toujours eu peu de patience pour cette corvée, ce qui explique le faible nombre de

portraits et bustes en circulation pour la dimension de l’homme en regard des usages du moment. Il accepte car le sculpteur n’est autre que son ami DAVID D’ANGERS. De plus, le buste est un cadeau des Jeunesses Républicaines Françaises au Président des États-Unis. Le premier marbre ira donc au Capitole. Le second fut vendu voici peu de temps par CHRISTIE’S à Paris pour 1, 3 M€ (La cote des objets personnels de LA FAYETTE est très élevée). Il est aujourd’hui dans une collection privée.

Le bronze N° 1 est dans les murs du 1728 et le N° 2 bientôt sur un piédestal dans la cour d’honneur du 8 ANJOU.

•Ses Amis américains ont portes ouvertes rue d’ANJOU et Fennimore COOPER, ambassadeur-écrivain est très souvent là pour parler politique.

Que s’est-il passé fin juillet 1830 au 8 rue d’Anjou ?

• Il siège à la chambre et se fait remarquer par ses discours enflammés contre l’invasion de l’ALGÉRIE par les troupes de CHARLES X. Cette aventure coloniale le révulse car elle vise uniquement à brouiller les cartes de la situation intérieure très tendue. La dissolution de la Chambre hostile à POLIGNAC, la censure de la Presse, l’interdiction de se rassembler décrétée par CHARLES X conduisent aux 3 glorieuses des 27-28-29 Juillet 1830.

LA FAYETTE est nommé général en chef de la Garde Nationale et organise la réplique aux Tuileries contre les troupes étrangères mercenaires, derniers bastions défenseurs du roi honni. On tire au canon contre le peuple de Paris mais la Garde Nationale l’emporte sur le terrain. CHARLES X est défait et doit abdiquer. On presse LA FAYETTE de prendre la Première Présidence de la Première République Française, il tergiverse et poussé par ses amis américains redevenus anglophiles et monarchistes constitutionnels, il fait Roi LOUIS-PHILIPPE sur le balcon de l’Hôtel de Ville. Erreur fatale, LOUIS-PHILIPPE, qui a bien compris le danger, fera tout pour rogner les pouvoirs de cet homme craint car non contrôlable. La constitution de l’Hôtel de Ville dont LA FAYETTE a écrit les bases rue d’Anjou ne sera jamais appliquée. C’était, il est vrai, la Constitution la plus utopique jamais rêvée ! Il lui restera ses discours brillants, enflammés et redoutés. 1830, c’est aussi la mort de son très grand ami Benjamin CONSTANT qu’il connut très tôt avec Madame de STAËL, dont il était très proche et déjà décédée. 1830, c’est aussi la mort de Simon BOLIVAR à CARACAS…

La mort de tous ces êtres chers a beaucoup d’impact sur le moral de LA FAYETTE.

Épilogue…

Plus rien ne sera comme avant, son temps s’achève. Il décède à 4 heures du matin, le 20 Mai 1834, à 77 ans, entourés de ses derniers vrais amis et de sa famille. Le dernier hommage à LA FAYETTE de la Rue d’Anjou au cimetière de PICPUS fut des obsèques officielles. Les deux chambres, des corps de troupe, la Garde Nationale, le peuple de Paris le long du trajet… tout fut mis en oeuvre pour cette dernière sortie du général qui s’achève aux portes du cimetière privé de PICPUS, car on l’enterre loin des regards (son souhait mais aussi une crainte…).

Derniers clins d’oeil à l’Histoire, il repose en terre américaine ramenée en caisse par le BRANDYWINE lors de son retour de son voyage triomphal en 1824/1825. Chaque année, les hommages militaires américains lui sont rendus par l’Ambassadeur des Etats-Unis en poste à Paris. Il est le grand absent de toutes les cérémonies d’honneur françaises, bien qu’on lui doive la cocarde Bleu Blanc Rouge et la première déclaration des Droits de l’Homme ! Personnage atypique, controversé de son vivant mais toujours aujourd’hui où le clivage est

toujours présent entre pro et anti LA FAYETTE, comme nous le constatons encore au quotidien dans l’Hôtel où il vécut Rue d’Anjou ! Ce grand théoricien du monde associatif est le père spirituel de la loi de 1901.

Son rêve aurait été de voir gouverner la France comme une loge avec son cérémonial (c’est lui qui a pensé la Fête de la Fédération), ses travaux et son architecture, chacun trouvant sa place naturelle à la hauteur de ses mérites.

Ce qui le sépare de Rousseau, c’est sa soif d’agir, sa conviction que l’utopie existe bien et que le «Contrat Social» va très au-delà de l’accord provisoire entre personnes mal intentionnées comme le pensait très intimement Rousseau.

LA FAYETTE, c’est l’ÉMILE qui toute sa vie cherchera à agir mais en faisant toujours le choix d’être l’homme qui préfère in fine être la «lumière» dans l’ombre plutôt que «l’ombre» dans la lumière pour reprendre cette belle phrase de Pascal Payen APPENZELLER, coauteur et chef de file des DICO de PARIS dont le premier tome paraîtra en Septembre sur les Champs-Elysées.

Au petit matin de sa mort, Rue d’Anjou, beaucoup de ses amis concluaient déjà que l’on savait tout de lui sur ce qu’il a fait car l’homme a toujours été transparent, mais que l’on ne saura jamais ce qu’il pensait intimement

Toute sa vie est dans la lignée de ce monde qui voyage de 1760 à 1830, de Rousseau à Stendhal en passant par Fennimore Copper et bien d’autres.

Ce qu’il n’a pas écrit, c’est ce qu’il a réellement vécu !

 

© Fonds de Dotation HÔTEL MAZIN-LA FAYETTE – 1728

Il n’y a pas chez LA FAYETTE d’autofiction.

 

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Sur les pas d’Annibal Carracci

Notre Fonds de dotation HOTEL MAZIN LA FAYETTE 1728 a fait l’acquisition d’un tableau grand format 112/200 présenté à la vente comme une Ecole Bolonaise du 17ème suiveur d’Annibal CARRACHE et après expertise, contemporaine du maître. Cette toile a fait l’objet d’une restauration importante par Isabelle CLEMENT. Nous sommes dans la période romaine d’ ANNIBALE CARRACCI et plus spécifiquement en 1602 comme l’attestent plusieurs documents d’archives. Notre tableau reprend en version habillée les dessins de CARRACCI réalisés pour la composition du Palais FARNESE du nom du protecteur de CARRACCI à ROME. La toile du palais FARNESE est aujourd’hui au musée Condé à CHANTILLY. Le maître entretenait à ROME un véritable atelier avec souvent plusieurs versions de la même commande. CARRACCI restait également en étroite relation avec son frère Agostino et son cousin Ludovico cofondateurs avec Annibale de la fameuse académie Bolonaise qui vit défiler sur ses bancs L’ALGARDE, Le DOMINIQUIN, RENI et bien d’autres peintres fameux de cette période. S’agit-il d’une toile d’école, d’une commande habillée de la Venus endormie ? Les recherches entreprises nous permettront de mieux situer et attribuer cette toile superbe au dessin très fin qui rejoint avant le CESTARO restauré, le DANDINI et le sublime «Joueur d’échec» daté de 1600. Ces acquisitions confortent les ambitions muséales de notre Fonds de dotation et par là même, la vocation de lieux d’exception dédiés aux Beaux Arts qui est celle du 1728.

 

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La Fayette invité des élections américaines du 6 novembre 2012

FRANCE 2 consacre le 6/11/2012 à 20h30 son émission PRIME TIME de la soirée électorale à LA FAYETTE dans le cadre de la série SECRETS D’HISTOIRE présentée par Stéphane BERN et préparée pour ce sujet par Antoine de MEAUX Rédacteur en Chef.

Trois interviews dont celle de Jean francois CHUET notre Président ( voir script dans une note d’actualité séparée ) sont filmées dans les salons de l’HÔTEL MAZIN LA FAYETTE et de nombreux plans présentent les façades restaurées de l’HOTEL .

Le FONDS DE DOTATION HOTEL MAZIN LA FAYETTE a apporté une contribution très active en produisant des documents originaux inédits sur la vie de LA FAYETTE rue d’ANJOU où il écrivit notamment ses mémoires, mais aussi son château de LA GRANGE en SEINE et MARNE hérité de son épouse.

Les autorités AMERICAINES ont aussi largement ouvert les portes des lieux de mémoire de la révolution américaine à laquelle LA FAYETTE apporta une aide décisive.

Paradoxe étonnant, ce personnage élevé au rang d’icône nationale aux USA est souvent dénigré en France ! Trop rouge pour les bleus et trop bleu pour les rouges ! Trop ou pas assez, cette différence affichée, lucide, volontariste explique le rejet ou le prosélytisme.

Son rêve était une monarchie constitutionnelle utopiste à la ROUSSEAU comme cette Constitution de Juillet 1830 qu’il inspira rue d’ANJOU, mais jamais appliquée par LOUIS PHILIPPE qui fut tout sauf un monarque constitutionnel éclairé !

Aujourd’hui encore son nom suscite polémique comme ce nouveau procès en APPEL engagé contre le SYNDICAT de Copropriétaires du 8 ANJOU pour faire interdire  la pose du  buste de LA FAYETTE, modelé par son ami DAVID D’ANGERS, dans la cour d’honneur de notre HOTEL ! Ce nouveau procès initié par une copropriétaire avocate française,  pourtant  dirigeante d’un grand Cabinet International Américain, résume mieux qu’un long discours les passions déchainées par l’homme au fil de l’histoire qui, imperturbable, a consacré son énergie et sa fortune à ce qu’il croyait juste et important à ses yeux. Dans cette voie notre Fonds le suit comme modèle.Voir interview de JF CHUET en date du 7 juillet sur le présent Blog.

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Panneau façade

Edifié de 1726 à 1728 par Antoine MAZIN « chevalier de l’ordre Royal et Militaire de Saint Louis », ingénieur militaire « gardien des plans Royaux et Fortifications de France », architecte, auteur de l’Hôtel de CHAROST, continuateur de l’Hôtel MATIGNON, auteur de la cour du DRAGON.
Antoine MAZIN révolutionna l’architecture des bâtiments militaires. Il fut en son temps aussi célèbre que ses prédécesseurs LOUVOIS ou VAUBAN.

Cet Hôtel fut la dernière résidence parisienne de Marie Paul Joseph Gilbert MOTIER, Marquis de LA FAYETTE, héros des deux mondes, prosélyte infatigable de la liberté, en Amérique au côté des « insurgents » où il joua un rôle considérable, en France dont il fut l’inspirateur de la déclaration
des droits de l’homme et du drapeau tricolore de la Révolution Française de 1789, en Colombie, au Venezuela, en Equateur et au Pérou, en contribuant activement aux ressources des deux révolutions Bolivariennes, en Pologne enfin comme soutien actif de Tadeusz KÔSCIUSKO pour libérer son
pays du joug Russe et Prussien.

LA FAYETTE joua un rôle déterminant dans la révolution des trois glorieuses de Juillet 1830, dont il inspira la nouvelle constitution.

Le «tout monde» le visita dans cet Hôtel où il rendit son dernier soupir le 20 Mai 1834 à 77 ans. Son buste mémorial modelé en 1829 par David D’ANGERS sera prochainement dressé dans la cour d’honneur.

A l’issue d’un programme de restauration de 7 années (2007-2013), l’Hôtel sera restitué et entièrement restauré.

Dans la tradition boutiquière du Faubourg Saint-Honoré depuis le 18ème siècle, l’HÔTEL MAZIN LA FAYETTE est à usage mixte avec :
- Les salons du 1728, Restaurant, Salons privés, Beaux Arts pour le
Rez-de-chaussée surélevé qui est ici l’étage noble.
- l’Hôtel MARQUIS FAUBOURG SAINT-HONORÉ, avec ses 15 suites de luxe.
- le siège de Banque du CIC IBERBANCO et son Agence (en travaux) ainsi que 5 appartements résidentiels en étage et le siège du Fonds de Dotation
HÔTEL MAZIN-LA FAYETTE 1728.

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255 bougies !

6 septembre 1757, 20 mai 1834.

BON ANNIVERSAIRE, MONSIEUR de LA FAYETTE !

Le 1728, le Fonds de Dotation HÔTEL MAZIN-LA FAYETTE au 8, de la rue d’Anjou, soufflent les 255 Bougies de la naissance de Marie Paul Joseph Gilbert MOTIER, Marquis de LA FAYETTE, général des armées des insurgents, citoyen d’honneur des Etats-Unis d’Amérique, général en chef de la Garde Nationale Française, premier grenadier de la Garde Nationale de Varsovie, Héros des Deux Mondes, pour citer quelques uns des titres et distinctions conférés de son vivant.

Son nom restera indissociable des révolutions qui contribuèrent à notre Géographie Politique contemporaine en France, aux Etats-Unis d’Amérique, en Amérique du Sud avec Simon Bolivar et en Pologne avec Tadeusz KOSCIUSKO.

Les sept dernières années de sa vie passée au 8, rue d’Anjou furent riches en événements et honneurs (cf. interview ci-après de J.-F. CHUET, Président du Fonds de Dotation HÔTEL MAZIN-LA FAYETTE et Fondateur du 1728.

 

Interview de Jean-François CHUET, Président du Fonds de Dotation HÔTEL MAZIN LA FAYETTE – 2 Juillet 2012 en préparation de l’émission SECRETS D’HISTOIRE, consacrée à LA FAYETTE et qui sera diffusée sur France 2 courant Novembre.

INTRODUCTION

Nous sommes au printemps 1827.

LA FAYETTE est dans sa 69ème année.

Fraîchement réélu Député de la Sarthe, il réside sur ses terres et dans son château de LA GRANGE, en Seine-et-Marne, dont il a hérité 20 ans plus tôt, suite au décès de son épouse aimée Adrienne de NOAILLES.

Il choisit d’installer sa maison de Ville au cœur du Faubourg St Honoré, au 6 / 8 de la Rue d’Anjou, au 1er étage de ce grand Hôtel transformé en Maison de rapport par la famille de banquiers Marquet de Montbreton qui réside encore sur place.

POURQUOI L’HÔTEL D’ANJOU ?

• Il est proche de la CHAMBRE des DÉPUTÉS, or il a conservé de ses racines terriennes et Auvergnates le plaisir de marcher.

• Il est au cœur du Faubourg St Honoré dans un quartier d’Ambassades, de pouvoir et d’argent.

Il peut respirer son temps, mieux qu’à LA GRANGE et décrypter les signaux qui vont conduire à une nouvelle Révolution, celle de 1830 avec la chute de CHARLES X, frère de LOUIS XVI, revanchard absolutiste, ultra-royaliste qui s’entête à museler la Presse, dissoudre les Parlements qui votent mal, et restreindre les libertés individuelles.

1• L’Hôtel d’ANJOU est encore dans ses moyens (il est locataire) et offre de belles pièces de réception commandée, nous dirions aujourd’hui en enfilade.

• Enfin ce lieu respire la Fraternité qui lui est chère car le Bâtisseur de cet Hôtel n’est autre qu’Antoine MAZIN, architecte militaire de Louis XV, très actif dans le Faubourg St Honoré et l’un des Fondateurs des premières loges parisiennes en 1726.

QUI EST LE LA FAYETTE DE LA RUE D’ANJOU EN 1827 ?

• Un Extraterrestre, pour beaucoup de ses contemporains !

Né sous LOUIS XV, il a participé comme acteur de premier plan à deux révolutions, l’Américaine et la Française; mais aussi comme bailleur de fonds de la Révolution Polonaise avortée contre le TZAR de toutes les Russies et les Prussiens avec son frère d’armes Tadeusz KÔSCIUSKO.

Plus tardivement, il soutiendra les deux révolutions de Simon BOLIVAR, autre Franc- maçon devant le Grand Architecte de l’Univers qui chassera les Espagnols de l’actuelle Colombie, Venezuela, Équateur et Pérou !

• C’est un homme encore sous l’émotion du vibrant hommage rendu par l’Amérique 2 ans plus tôt lors de son voyage triomphal.

80.000 américains l’attendent à New York en 1824 alors que la ville ne compte que 120.000 habitants !

Il sera reçu par trois des Pères Fondateurs encore vivants : JEFFERSON, MADISSON et MONROE.

Le Président en exercice Quincy ADAMS lui présente les vœux de la Nation.

Partout il est reçu, fêté, un comté porte son nom, mais aussi une montagne, pas moins de 40 agglomérations et de multiples loges…

• C’est un homme étroitement surveillé par la police Politique et la gendarmerie de CHARLES X.

On empêchera la foule venue le fêter à son retour de son voyage triomphal au Havre de l’approcher.

On surveille ses allées et venues et les R.G. de l’époque campent devant l’Hôtel D’ANJOU !

• C’est un Prosélyte actif de la Fraternité. Il a été élevé en 1825 dans le plus Haut grade du RITE ÉCOSSAIS ANCIEN et ACCEPTÉ, le 33ème degré !

 

C’est la Franc-maçonnerie qui est à l’origine de son engagement philosophique puis personnel pour la cause des insurgents.

La loge LA CANDEUR sera son lieu de rencontre avec SILEAS DEAN, commissaire Américain de la cause des insurgents à Paris.

La loge des NEUF SŒURS scellera son amitié avec un vieux jeune homme de 80 ans, Benjamin FRANKLIN, qui l’introduira par une lettre célèbre dans la fameuse loge militaire UNION AMÉRICAINE où il rencontre George WASHINGTON à PHILADELPHIE.

C’est aussi Benjamin FRANKLIN qui l’introduira auprès de Thomas JEFFERSON à l’AMERICAN PHILOSOPHICAL SOCIETY, cercle pensant de la Déclaration d’Indépendance puis de la Constitution des États du NORD.

Plus tard, JEFFERSON tiendra la plume de LA FAYETTE pour l’écriture de la 1ère Déclaration des Droits de l’Homme.

C’est aussi cet engagement fraternel qui sauvera l’HÔTEL d’ANJOU, le baron HAUSSMAN se refusant de détruire l’Hôtel où il rencontra à 18 ans son modèle en fraternité.

• C’est un homme qui n’est plus riche bien que conservant une certaine aisance, il avait hérité à 13 ans de son grand-père maternel le Marquis de LA RIVIERE et disposait alors d’un revenu annuel que nous pourrions compter en unité de millions d’Euros d’aujourd’hui !

Comme l’écrit si bien sa grande amie, Madame de STAËL : « il a sacrifié toute sa fortune à ses opinions avec la plus généreuse indifférence ».

L’avitaillement, l’armement de troupes en Amérique du Nord, en Pologne, puis en Amérique du Sud coûtent très cher !

Mais il y aura aussi les projets utopiques comme le commerce équitable de caoutchouc en Guyane en faveur des tribus locales et bien d’autres folies qui ne sont que passion naturaliste dans sa vision du monde « Rousseauiste » dont il annotait chaque livre à leur parution.

COMMENT VIVAIT LA FAYETTE RUE D’ANJOU ?

• Il vit donc simplement pour les critères de l’époque et en regard de sa notoriété immense, avec seulement trois serviteurs qui ne portent pas de livrée, son valet de chambre BASTIEN, son cocher, son cuisinier, ainsi que son jeune secrétaire BERGER.

• Rue d’ANJOU, LA FAYETTE vit beaucoup dans sa chambre au mobilier de style empire qu’il n’affectionne que moyennement (c’est encore lui qui a fait voter la destitution de Napoléon).

 

Au mur, le portrait de son ami Tadeusz KÔSCIUSKO, une copie de la Déclaration d’Indépendance des 13 états, la Constitution du Nord, la Déclaration Française des Droits de l’Homme et le Serment du Jeu de Paume de David.

Sur une table, face à son bureau, le buste de son père spirituel George WASHINGTON par HOUDON.

• Il soupe tous les soirs dans sa chambre-bureau, debout, car il a conservé ses habitudes militaires. Invariablement, c’est du poulet rôti et des dattes qu’il affectionne.

Son petit carlin blanc lui tient compagnie ainsi que des amis de passage qui le regardent souper en devisant de la politique et des rumeurs du Château (des Tuileries).

• Chaque mardi, le TOUT-MONDE de l’époque visite LA FAYETTE. Les Portes des Pièces commandées s’ouvrent (comme celles du 1728).

Des hommes politiques, de nombreux amis, des auteurs et artistes en vogue, des éditeurs… se pressent dans les salons où l’on voit beaucoup de belles femmes… le point faible de LA FAYETTE, mais l’âge des regards et des attentions a succédé aux fougueuses conquêtes.

STENDHAL, grand ami de LA FAYETTE rencontrera dans ses salons la belle Giulia RINIERI, nièce de l’ambassadeur de Toscane qui réside Rue d’ANJOU et qui sera sa maîtresse aimée pendant 10 ans !

• 1829 sera l’année de son buste officiel modelé Rue d’ANJOU.

Il a toujours eu peu de patience pour cette corvée, ce qui explique le faible nombre de portraits et bustes en circulation pour la dimension de l’homme en regard des usages du moment.

Il accepte car le sculpteur n’est autre que son ami DAVID D’ANGERS.

De plus, le buste est un cadeau des Jeunesses Républicaines Françaises au Président des États-Unis.

Le premier marbre ira donc au Capitole.

Le second fut vendu voici peu de temps par CHRISTIE’S à Paris pour 1, 3 M€ (La cote des objets personnels de LA FAYETTE est très élevée). Il est aujourd’hui dans une collection privée.

Le bronze N° 1 est dans les murs du 1728 et le N° 2 bientôt sur un piédestal dans la cour d’honneur du 8 ANJOU.

• Ses Amis américains ont portes ouvertes rue d’ANJOU et Fennimore COOPER, ambassadeur-écrivain est très souvent là pour parler politique.

 

QUE S’EST-IL PASSÉ FIN JUILLET 1830 AU 8 RUE D’ANJOU ?

• Il siège à la chambre et se fait remarquer par ses discours enflammés contre l’invasion de l’ALGÉRIE par les troupes de CHARLES X. Cette aventure coloniale le révulse car elle vise uniquement à brouiller les cartes de la situation intérieure très tendue.

La dissolution de la Chambre hostile à POLIGNAC, la censure de la Presse, l’interdiction de se rassembler décrétée par CHARLES X conduisent aux 3 glorieuses des 27-28- 29 Juillet 1830.

LA FAYETTE est nommé général en chef de la Garde Nationale et organise la réplique aux Tuileries contre les troupes étrangères mercenaires, derniers bastions défenseurs du roi honni.

On tire au canon contre le peuple de Paris mais la Garde Nationale l’emporte sur le terrain.

CHARLES X est défait et doit abdiquer. On presse LA FAYETTE de prendre la Première Présidence de la Première République Française, il tergiverse et poussé par ses amis américains redevenus anglophiles et monarchistes constitutionnels, il fait Roi LOUIS-PHILIPPE sur le balcon de l’Hôtel de Ville.

Erreur fatale, LOUIS-PHILIPPE, qui a bien compris le danger, fera tout pour rogner les pouvoirs de cet homme craint car non contrôlable.

La constitution de l’Hôtel de Ville dont LA FAYETTE a écrit les bases rue d’Anjou ne sera jamais appliquée.

C’était, il est vrai, la Constitution la plus utopique jamais rêvée ! Il lui restera ses discours brillants, enflammés et redoutés.

1830, c’est aussi la mort de son très grand ami Benjamin CONSTANT qu’il connut très tôt avec Madame de STAËL, dont il était très proche et déjà décédée.

1830, c’est aussi la mort de Simon BOLIVAR à CARACAS… La mort de tous ces êtres chers a beaucoup d’impact sur le moral de LA FAYETTE.

ÉPILOGUE…

Plus rien ne sera comme avant, son temps s’achève. Il décède à 4 heures du matin, le 20 Mai 1834, à 77 ans, entourés de ses derniers vrais amis et de sa famille.

Le dernier hommage à LA FAYETTE de la Rue d’Anjou au cimetière de PICPUS fut des obsèques officielles.

Les deux chambres, des corps de troupe, la Garde Nationale, le peuple de Paris le long du trajet… tout fut mis en œuvre pour cette dernière sortie du général qui s’achève aux portes du cimetière privé de PICPUS, car on l’enterre loin des regards (son souhait mais aussi une crainte…).

 

Derniers clins d’œil à l’Histoire, il repose en terre américaine ramenée en caisse par le BRANDYWINE lors de son retour de son voyage triomphal en 1824 / 1825.

Chaque année, les hommages militaires américains lui sont rendus par l’Ambassadeur des Etats-Unis en poste à Paris.

Il est le grand absent de toutes les cérémonies d’honneur françaises, bien qu’on lui doive la cocarde Bleu Blanc Rouge et la première déclaration des Droits de l’Homme !

Personnage atypique, controversé de son vivant mais toujours aujourd’hui où le clivage est toujours présent entre pro et anti LA FAYETTE, comme nous le constatons encore au quotidien dans l’Hôtel où il vécut Rue d’Anjou !

Ce grand théoricien du monde associatif est le père spirituel de la loi de 1901.

Son rêve aurait été de voir gouverner la France comme une loge avec son cérémonial (c’est lui qui a pensé la Fête de la Fédération), ses travaux et son architecture, chacun trouvant sa place naturelle à la hauteur de ses mérites.

Ce qui le sépare de Rousseau, c’est sa soif d’agir, sa conviction que l’utopie existe bien et que le « Contrat Social » va très au-delà de l’accord provisoire entre personnes mal intentionnées comme le pensait très intimement Rousseau.

LA FAYETTE, c’est l’ÉMILE qui toute sa vie cherchera à agir mais en faisant toujours le choix d’être l’homme qui préfère in fine être la « lumière » dans l’ombre plutôt que « l’ombre » dans la lumière pour reprendre cette belle phrase de Pascal Payen APPENZELLER, co- auteur et chef de file des DICO de PARIS dont le premier tome paraîtra en Septembre sur les Champs-Elysées.

Au petit matin de sa mort, Rue d’Anjou, beaucoup de ses amis concluaient déjà que l’on savait tout de lui sur ce qu’il a fait car l’homme a toujours été transparent, mais que l’on ne saura jamais ce qu’il pensait intimement

Toute sa vie est dans la lignée de ce monde qui voyage de 1760 à 1830, de Rousseau à Stendhal en passant par Fennimore Copper et bien d’autres.

Ce qu’il n’a pas écrit, c’est ce qu’il a réellement vécu ! Il n’y a pas chez LA FAYETTE d’autofiction.

© Fonds de Dotation HÔTEL MAZIN-LA FAYETTE – 1728

 

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Mesdames et Messieurs les copropriétaires du 8, rue d’Anjou

Dans le film fiction URANUS, chronique d’un village d’ailleurs (WWII), Gérard DEPAR- DIEU, désabusé, sentence avec justesse « Je suis cafetier, socialiste et franc-maçon, c’est vous dire si j’en ai entendu des conneries ! ».

Je ne suis ni désabusé, ni cafetier, ni socialiste, ni franc-maçon, mais j’entends depuis 13 ans de vie commune, (la Copropriété est une union obligée entre personnes généralement mal intentionnées, pour plagier Rousseau), les mêmes « conneries » ressassées contre LA FAYETTE avec des arguties figés et obsolètes ainsi qu’une prétention bouffie de certitudes définitives, reflets de l’inculture générale qui caractérise notre temps, notre pays et plus préci- sément les résidents de notre Hôtel en dehors de belles et rares exceptions qui nous font ai- mer les beaux livres et les textes précieux.

Notre Fonds s’est fixé entre autres pour objectif de rétablir la juste mémoire de LA FAYETTE dans la traversée de ses sept dernières années clés de sa vie étroitement liée à la Rue D’Anjou.
Voici donc en toute transparence les deux dernières notes diffusées sur notre blog www.hotelmazinlafayette.com et qui pourront donc être clouées au pilori !

Que chacun se rassure, le bronze N° 2 issu du moulage de DAVID D’ANGERS est déjà très avancé chez le Bronzier d’Art CANDIDE et nous préparons déjà la cérémonie de son inaugu- ration en grandes pompes au printemps 2013, auxquelles les négationnistes acharnés englués dans leurs convictions ne seront pas conviés, ce qui, bien sûr les ravira.
Bien à vous.

Le Président du Conseil d’Administration.


 

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LA FAYETTE ET L’HÔTEL DE LA RUE D’ANJOU

Interview de Jean-François CHUET, Président du Fonds de Dotation HÔTEL MAZIN LA FAYETTE – 2 Juillet 2012 en préparation de l’émission SECRETS D’HISTOIRE, consacrée à LA FAYETTE et qui sera diffusée sur France 2 courant Novembre.

INTRODUCTION

Nous sommes au printemps 1827.

LA FAYETTE est dans sa 69ème année.

Fraîchement réélu Député de la Sarthe, il réside sur ses terres et dans son château de LA GRANGE, en Seine-et-Marne, dont il a hérité 20 ans plus tôt, suite au décès de son épouse aimée Adrienne de NOAILLES.

Il choisit d’installer sa maison de Ville au cœur du Faubourg St Honoré, au 6 / 8 de la Rue d’Anjou, au 1er étage de ce grand Hôtel transformé en Maison de rapport par la famille de banquiers Marquet de Montbreton qui réside encore sur place.

POURQUOI L’HÔTEL D’ANJOU ?

• Il est proche de la CHAMBRE des DÉPUTÉS, or il a conservé de ses racines terriennes et Auvergnates le plaisir de marcher.

• Il est au cœur du Faubourg St Honoré dans un quartier d’Ambassades, de pouvoir et d’argent.

Il peut respirer son temps, mieux qu’à LA GRANGE et décrypter les signaux qui vont conduire à une nouvelle Révolution, celle de 1830 avec la chute de CHARLES X, frère de LOUIS XVI, revanchard absolutiste, ultra-royaliste qui s’entête à museler la Presse, dissoudre les Parlements qui votent mal, et restreindre les libertés individuelles.

1• L’Hôtel d’ANJOU est encore dans ses moyens (il est locataire) et offre de belles pièces de réception commandée, nous dirions aujourd’hui en enfilade.

• Enfin ce lieu respire la Fraternité qui lui est chère car le Bâtisseur de cet Hôtel n’est autre qu’Antoine MAZIN, architecte militaire de Louis XV, très actif dans le Faubourg St Honoré et l’un des Fondateurs des premières loges parisiennes en 1726.

QUI EST LE LA FAYETTE DE LA RUE D’ANJOU EN 1827 ?

• Un Extraterrestre, pour beaucoup de ses contemporains !

Né sous LOUIS XV, il a participé comme acteur de premier plan à deux révolutions, l’Américaine et la Française; mais aussi comme bailleur de fonds de la Révolution Po- lonaise avortée contre le TZAR de toutes les Russies et les Prussiens avec son frère d’armes Tadeusz KÔSCIUSKO.

Plus tardivement, il soutiendra les deux révolutions de Simon BOLIVAR, autre Franc- maçon devant le Grand Architecte de l’Univers qui chassera les Espagnols de l’actuelle Colombie, Venezuela, Équateur et Pérou !

• C’est un homme encore sous l’émotion du vibrant hommage rendu par l’Amérique 2 ans plus tôt lors de son voyage triomphal.

80.000 américains l’attendent à New York en 1824 alors que la ville ne compte que 120.000 habitants !

Il sera reçu par trois des Pères Fondateurs encore vivants : JEFFERSON, MADISSON et MONROE.

Le Président en exercice Quincy ADAMS lui présente les vœux de la Nation.

Partout il est reçu, fêté, un comté porte son nom, mais aussi une montagne, pas moins de 40 agglomérations et de multiples loges…

• C’est un homme étroitement surveillé par la police Politique et la gendarmerie de CHARLES X.

On empêchera la foule venue le fêter à son retour de son voyage triomphal au Havre de l’approcher.

On surveille ses allées et venues et les R.G. de l’époque campent devant l’Hôtel D’AN- JOU !

• C’est un Prosélyte actif de la Fraternité. Il a été élevé en 1825 dans le plus Haut grade du RITE ÉCOSSAIS ANCIEN et ACCEPTÉ, le 33ème degré !

 

C’est la Franc-maçonnerie qui est à l’origine de son engagement philosophique puis per- sonnel pour la cause des insurgents.

La loge LA CANDEUR sera son lieu de rencontre avec SILEAS DEAN, commissaire Américain de la cause des insurgents à Paris.

La loge des NEUF SŒURS scellera son amitié avec un vieux jeune homme de 80 ans, Benjamin FRANKLIN, qui l’introduira par une lettre célèbre dans la fameuse loge mili- taire UNION AMÉRICAINE où il rencontre George WASHINGTON à PHILADEL- PHIE.

C’est aussi Benjamin FRANKLIN qui l’introduira auprès de Thomas JEFFERSON à l’AMERICAN PHILOSOPHICAL SOCIETY, cercle pensant de la Déclaration d’Indé- pendance puis de la Constitution des États du NORD.

Plus tard, JEFFERSON tiendra la plume de LA FAYETTE pour l’écriture de la 1ère Dé- claration des Droits de l’Homme.

C’est aussi cet engagement fraternel qui sauvera l’HÔTEL d’ANJOU, le baron HAUSSMAN se refusant de détruire l’Hôtel où il rencontra à 18 ans son modèle en fra- ternité.

• C’est un homme qui n’est plus riche bien que conservant une certaine aisance, il avait hérité à 13 ans de son grand-père maternel le Marquis de LA RIVIERE et disposait alors d’un revenu annuel que nous pourrions compter en unité de millions d’Euros d’au- jourd’hui !

Comme l’écrit si bien sa grande amie, Madame de STAËL : « il a sacrifié toute sa for- tune à ses opinions avec la plus généreuse indifférence ».

L’avitaillement, l’armement de troupes en Amérique du Nord, en Pologne, puis en Amé- rique du Sud coûtent très cher !

Mais il y aura aussi les projets utopiques comme le commerce équitable de caoutchouc en Guyane en faveur des tribus locales et bien d’autres folies qui ne sont que passion naturaliste dans sa vision du monde « Rousseauiste » dont il annotait chaque livre à leur parution.

COMMENT VIVAIT LA FAYETTE RUE D’ANJOU ?

• Il vit donc simplement pour les critères de l’époque et en regard de sa notoriété im- mense, avec seulement trois serviteurs qui ne portent pas de livrée, son valet de cham- bre BASTIEN, son cocher, son cuisinier, ainsi que son jeune secrétaire BERGER.

• Rue d’ANJOU, LA FAYETTE vit beaucoup dans sa chambre au mobilier de style em- pire qu’il n’affectionne que moyennement (c’est encore lui qui a fait voter la destitution de Napoléon).

 

Au mur, le portrait de son ami Tadeusz KÔSCIUSKO, une copie de la Déclaration d’Indépendance des 13 états, la Constitution du Nord, la Déclaration Française des Droits de l’Homme et le Serment du Jeu de Paume de David.

Sur une table, face à son bureau, le buste de son père spirituel George WASHINGTON par HOUDON.

• Il soupe tous les soirs dans sa chambre-bureau, debout, car il a conservé ses habitudes militaires. Invariablement, c’est du poulet rôti et des dattes qu’il affectionne.

Son petit carlin blanc lui tient compagnie ainsi que des amis de passage qui le regardent souper en devisant de la politique et des rumeurs du Château (des Tuileries).

• Chaque mardi, le TOUT-MONDE de l’époque visite LA FAYETTE. Les Portes des Pièces commandées s’ouvrent (comme celles du 1728).

Des hommes politiques, de nombreux amis, des auteurs et artistes en vogue, des édi- teurs… se pressent dans les salons où l’on voit beaucoup de belles femmes… le point faible de LA FAYETTE, mais l’âge des regards et des attentions a succédé aux fou- gueuses conquêtes.

STENDHAL, grand ami de LA FAYETTE rencontrera dans ses salons la belle Giulia RINIERI, nièce de l’ambassadeur de Toscane qui réside Rue d’ANJOU et qui sera sa maîtresse aimée pendant 10 ans !

• 1829 sera l’année de son buste officiel modelé Rue d’ANJOU.

Il a toujours eu peu de patience pour cette corvée, ce qui explique le faible nombre de portraits et bustes en circulation pour la dimension de l’homme en regard des usages du moment.

Il accepte car le sculpteur n’est autre que son ami DAVID D’ANGERS.

De plus, le buste est un cadeau des Jeunesses Républicaines Françaises au Président des États-Unis.

Le premier marbre ira donc au Capitole.

Le second fut vendu voici peu de temps par CHRISTIE’S à Paris pour 1, 3 M€ (La cote des objets personnels de LA FAYETTE est très élevée). Il est aujourd’hui dans une col- lection privée.

Le bronze N° 1 est dans les murs du 1728 et le N° 2 bientôt sur un piédestal dans la cour d’honneur du 8 ANJOU.

• Ses Amis américains ont portes ouvertes rue d’ANJOU et Fennimore COOPER, ambas- sadeur-écrivain est très souvent là pour parler politique.

 

QUE S’EST-IL PASSÉ FIN JUILLET 1830 AU 8 RUE D’ANJOU ?

• Il siège à la chambre et se fait remarquer par ses discours enflammés contre l’invasion de l’ALGÉRIE par les troupes de CHARLES X. Cette aventure coloniale le révulse car elle vise uniquement à brouiller les cartes de la situation intérieure très tendue.

La dissolution de la Chambre hostile à POLIGNAC, la censure de la Presse, l’interdic- tion de se rassembler décrétée par CHARLES X conduisent aux 3 glorieuses des 27-28- 29 Juillet 1830.

LA FAYETTE est nommé général en chef de la Garde Nationale et organise la réplique aux Tuileries contre les troupes étrangères mercenaires, derniers bastions défenseurs du roi honni.

On tire au canon contre le peuple de Paris mais la Garde Nationale l’emporte sur le ter- rain.

CHARLES X est défait et doit abdiquer. On presse LA FAYETTE de prendre la Pre- mière Présidence de la Première République Française, il tergiverse et poussé par ses amis américains redevenus anglophiles et monarchistes constitutionnels, il fait Roi LOUIS-PHILIPPE sur le balcon de l’Hôtel de Ville.

Erreur fatale, LOUIS-PHILIPPE, qui a bien compris le danger, fera tout pour rogner les pouvoirs de cet homme craint car non contrôlable.

La constitution de l’Hôtel de Ville dont LA FAYETTE a écrit les bases rue d’Anjou ne sera jamais appliquée.

C’était, il est vrai, la Constitution la plus utopique jamais rêvée ! Il lui restera ses discours brillants, enflammés et redoutés.

1830, c’est aussi la mort de son très grand ami Benjamin CONSTANT qu’il connut très tôt avec Madame de STAËL, dont il était très proche et déjà décédée.

1830, c’est aussi la mort de Simon BOLIVAR à CARACAS… La mort de tous ces êtres chers a beaucoup d’impact sur le moral de LA FAYETTE.

ÉPILOGUE…

Plus rien ne sera comme avant, son temps s’achève. Il décède à 4 heures du matin, le 20 Mai 1834, à 77 ans, entourés de ses derniers vrais amis et de sa famille.

Le dernier hommage à LA FAYETTE de la Rue d’Anjou au cimetière de PICPUS fut des obsèques officielles.

Les deux chambres, des corps de troupe, la Garde Nationale, le peuple de Paris le long du trajet… tout fut mis en œuvre pour cette dernière sortie du général qui s’achève aux portes du cimetière privé de PICPUS, car on l’enterre loin des regards (son souhait mais aussi une crainte…).

 

Derniers clins d’œil à l’Histoire, il repose en terre américaine ramenée en caisse par le BRANDYWINE lors de son retour de son voyage triomphal en 1824 / 1825.

Chaque année, les hommages militaires américains lui sont rendus par l’Ambassadeur des Etats-Unis en poste à Paris.

Il est le grand absent de toutes les cérémonies d’honneur françaises, bien qu’on lui doive la cocarde Bleu Blanc Rouge et la première déclaration des Droits de l’Homme !

Personnage atypique, controversé de son vivant mais toujours aujourd’hui où le clivage est toujours présent entre pro et anti LA FAYETTE, comme nous le constatons encore au quo- tidien dans l’Hôtel où il vécut Rue d’Anjou !

Ce grand théoricien du monde associatif est le père spirituel de la loi de 1901.

Son rêve aurait été de voir gouverner la France comme une loge avec son cérémonial (c’est lui qui a pensé la Fête de la Fédération), ses travaux et son architecture, chacun trouvant sa place naturelle à la hauteur de ses mérites.

Ce qui le sépare de Rousseau, c’est sa soif d’agir, sa conviction que l’utopie existe bien et que le « Contrat Social » va très au-delà de l’accord provisoire entre personnes mal intention- nées comme le pensait très intimement Rousseau.

LA FAYETTE, c’est l’ÉMILE qui toute sa vie cherchera à agir mais en faisant toujours le choix d’être l’homme qui préfère in fine être la « lumière » dans l’ombre plutôt que « l’ombre » dans la lumière pour reprendre cette belle phrase de Pascal Payen APPENZELLER, co- auteur et chef de file des DICO de PARIS dont le premier tome paraîtra en Septembre sur les Champs-Elysées.

Au petit matin de sa mort, Rue d’Anjou, beaucoup de ses amis concluaient déjà que l’on savait tout de lui sur ce qu’il a fait car l’homme a toujours été transparent, mais que l’on ne saura jamais ce qu’il pensait intimement

Toute sa vie est dans la lignée de ce monde qui voyage de 1760 à 1830, de Rousseau à Stendhal en passant par Fennimore Copper et bien d’autres.

Ce qu’il n’a pas écrit, c’est ce qu’il a réellement vécu ! Il n’y a pas chez LA FAYETTE d’autofiction.

© Fonds de Dotation HÔTEL MAZIN-LA FAYETTE – 1728


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ANNIVERSAIRE DES 3 GLORIEUSES DE JUILLET 1830

Le fonds de dotation Hôtel Mazin La Fayette 1728, déroule chaque année le calendrier des évènements marquants de notre Hôtel.

L’anniversaire des Trois Glorieuses de Juillet 1830, est le prétexte idéal pour saluer la mémoire du Lieutenant Général Marquis de LA FAYETTE dont la devise « Cur non ? », « Pourquoi pas ? » figure sur le blason – en façade rue – de l’Hôtel MAZIN qui fut sa résidence parisienne durant les 7 dernières années de sa vie

Voici le film des évènements de Juillet 1830 qui permettent de mieux comprendre ce personnage hors du commun cultivant l’héroïsme,  la légitimité et l’amour de la Constitution avec une obstination qui frisa parfois l’intransigeance, provoque tout du moins l’étonnement, mais force toujours le respect.

 

Le contexte, nous sommes le 28 Juillet 1830.

Encouragé par Polignac, CHARLES X publie 1es fameuses ordonnances de Juillet, par lesquelles il suspend la liberté de la presse, dissout la Chambre fraîchement élue, modifie la loi électorale et renvoie aux calendes automnales la prochaine élection. C’est le point d’orgue d’une tension extrême entre le souverain ultra monarchiste et les libéraux, dont LA FAYETTE est le ténor écouté à la Chambre des Députés, malgré ses soixante-treize ans.

27 Juillet 1830

Les premières barricades et 1es premiers coups de feu éclatent dans la capitale. Au 8, rue d’Anjou, dans les murs de l’Hôtel MAZIN, on presse LA FAYETTE de prendre la tête du mouvement qui commence comme une émeute et s’érige aussitôt en insurrection populaire.

28 Juillet 1830

LA FAYETTE proclame la faillite de la légalité et l’urgence d’un gouvernement provisoire alors que le Maréchal Marmont, à la tête des troupes royalistes, fait tirer au canon sur les insurgés. Le roi et ses ministres sont déclarés « ennemis publics de la Patrie ».

29 Juillet 1830

LA FAYETTE est nommé Commandant en Chef de la Garde Nationale, poste militaire suprême du pays. Il dirige désormais l’insurrection depuis l’Hôtel de Ville, centre nerveux des insurgés et de son appartement du 8, rue d’Anjou, sa résidence parisienne.

L’après-midi, les troupes royalistes sont défaites au Louvre où elles sont retranchées mais le tribut payé est lourd, près de mille morts et cinq mille blessés pour cette seule journée de Juillet.

On invite de partout LA FAYETTE à se déclarer et à prendre en main les destinées de la jeune république. L’homme hésite, sans doute affaire de légitimité; il eût aimé, comme son ami et père spirituel Georges Washington, recevoir son mandat d’un Congrès ou d’une Chambre.

Le pouvoir est à portée de sa main, mais il lui faut cette légitimité qui n’est pas au rendez-vous de l’Histoire. L’autocratie le révulse, il tergiverse, lasse puis se résigne.

Le champ désormais libre pour l’alternative Orléaniste conduite par Thiers, LA FAYETTE exige des garde-fous constitutionnels : le Prince, certes, mais une Chambre indépendante du monarque et gardienne des intérêts du peuple de ta France, tel est le fondement de l’éphémère constitution de l’Hôtel de Ville.

 

Epilogue du 31 Juillet 1830

Sur le balcon de l’Hôtel de Ville, LA FAYETTE drape Orléans des trois couleurs bleu-blanc-rouge et, devant le peuple hésitant, fait roi Louis-Philippe par l’accolade qu’il lui donne.

Louis-Philippe d’Orléans sera tout, sauf le monarque constitutionnel tant désiré, la Constitution de l’Hôtel de Ville, rédigée avec LA FAYETTE Rue d’Anjou, bien vite enterrée, ne sera jamais appliquée.

Le « Héros des Deux Mondes », l’homme écartelé de la Révolution de 1789, l’homme qui le 2l Juin 1815 scelle la chute de Napoléon, l’homme à qui la France se donne en cette fin de Juillet 1830, retourne seul à son cher 1ogis, dans les murs de cet hôtel particulier chargé d’Histoire, où le tout-monde de la politique, de 1′économie et des finances, des Beaux Arts et des Sciences lui rendent visite jusqu’à son dernier souffle le 20 mai 1834.

Le Conseil d’Administration du Fonds de Dotation HÔTEL MAZIN-LA FAYETTE 1728, tient à marquer ces Trois Glorieuses d’une pierre blanche car elles furent l’apothéose du Lieutenant Général Marquis de LA FAYETTE, Héros des Deux Mondes, esthète de la Liberté, prince de la conviction, qui désormais repose en terre américaine (ramenée sur le BRANDYWINE lors de son retour triomphal de 1825), aux côtés de son épouse dans ce cimetière de Picpus, plus connu outre Atlantique qu’à Paris et aux côtes des guillotinés de la Terreur.

 

Jean-François CHUET,
Président du Conseil d’Administration.

 

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