ANNIVERSAIRE DES 3 GLORIEUSES DE JUILLET 1830

Le fonds de dotation Hôtel Mazin La Fayette 1728, déroule chaque année le calendrier des évènements marquants de notre Hôtel.

L’anniversaire des Trois Glorieuses de Juillet 1830, est le prétexte idéal pour saluer la mémoire du Lieutenant Général Marquis de LA FAYETTE dont la devise « Cur non ? », « Pourquoi pas ? » figure sur le blason – en façade rue – de l’Hôtel MAZIN qui fut sa résidence parisienne durant les 7 dernières années de sa vie

Voici le film des évènements de Juillet 1830 qui permettent de mieux comprendre ce personnage hors du commun cultivant l’héroïsme,  la légitimité et l’amour de la Constitution avec une obstination qui frisa parfois l’intransigeance, provoque tout du moins l’étonnement, mais force toujours le respect.

 

Le contexte, nous sommes le 28 Juillet 1830.

Encouragé par Polignac, CHARLES X publie 1es fameuses ordonnances de Juillet, par lesquelles il suspend la liberté de la presse, dissout la Chambre fraîchement élue, modifie la loi électorale et renvoie aux calendes automnales la prochaine élection. C’est le point d’orgue d’une tension extrême entre le souverain ultra monarchiste et les libéraux, dont LA FAYETTE est le ténor écouté à la Chambre des Députés, malgré ses soixante-treize ans.

27 Juillet 1830

Les premières barricades et 1es premiers coups de feu éclatent dans la capitale. Au 8, rue d’Anjou, dans les murs de l’Hôtel MAZIN, on presse LA FAYETTE de prendre la tête du mouvement qui commence comme une émeute et s’érige aussitôt en insurrection populaire.

28 Juillet 1830

LA FAYETTE proclame la faillite de la légalité et l’urgence d’un gouvernement provisoire alors que le Maréchal Marmont, à la tête des troupes royalistes, fait tirer au canon sur les insurgés. Le roi et ses ministres sont déclarés « ennemis publics de la Patrie ».

29 Juillet 1830

LA FAYETTE est nommé Commandant en Chef de la Garde Nationale, poste militaire suprême du pays. Il dirige désormais l’insurrection depuis l’Hôtel de Ville, centre nerveux des insurgés et de son appartement du 8, rue d’Anjou, sa résidence parisienne.

L’après-midi, les troupes royalistes sont défaites au Louvre où elles sont retranchées mais le tribut payé est lourd, près de mille morts et cinq mille blessés pour cette seule journée de Juillet.

On invite de partout LA FAYETTE à se déclarer et à prendre en main les destinées de la jeune république. L’homme hésite, sans doute affaire de légitimité; il eût aimé, comme son ami et père spirituel Georges Washington, recevoir son mandat d’un Congrès ou d’une Chambre.

Le pouvoir est à portée de sa main, mais il lui faut cette légitimité qui n’est pas au rendez-vous de l’Histoire. L’autocratie le révulse, il tergiverse, lasse puis se résigne.

Le champ désormais libre pour l’alternative Orléaniste conduite par Thiers, LA FAYETTE exige des garde-fous constitutionnels : le Prince, certes, mais une Chambre indépendante du monarque et gardienne des intérêts du peuple de ta France, tel est le fondement de l’éphémère constitution de l’Hôtel de Ville.

 

Epilogue du 31 Juillet 1830

Sur le balcon de l’Hôtel de Ville, LA FAYETTE drape Orléans des trois couleurs bleu-blanc-rouge et, devant le peuple hésitant, fait roi Louis-Philippe par l’accolade qu’il lui donne.

Louis-Philippe d’Orléans sera tout, sauf le monarque constitutionnel tant désiré, la Constitution de l’Hôtel de Ville, rédigée avec LA FAYETTE Rue d’Anjou, bien vite enterrée, ne sera jamais appliquée.

Le « Héros des Deux Mondes », l’homme écartelé de la Révolution de 1789, l’homme qui le 2l Juin 1815 scelle la chute de Napoléon, l’homme à qui la France se donne en cette fin de Juillet 1830, retourne seul à son cher 1ogis, dans les murs de cet hôtel particulier chargé d’Histoire, où le tout-monde de la politique, de 1′économie et des finances, des Beaux Arts et des Sciences lui rendent visite jusqu’à son dernier souffle le 20 mai 1834.

Le Conseil d’Administration du Fonds de Dotation HÔTEL MAZIN-LA FAYETTE 1728, tient à marquer ces Trois Glorieuses d’une pierre blanche car elles furent l’apothéose du Lieutenant Général Marquis de LA FAYETTE, Héros des Deux Mondes, esthète de la Liberté, prince de la conviction, qui désormais repose en terre américaine (ramenée sur le BRANDYWINE lors de son retour triomphal de 1825), aux côtés de son épouse dans ce cimetière de Picpus, plus connu outre Atlantique qu’à Paris et aux côtes des guillotinés de la Terreur.

 

Jean-François CHUET,
Président du Conseil d’Administration.

 

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