Archives de l’auteur : Hôtel Mazin

Une passion pour l’HERMIONE

Voici l’un des plus  beau clip sur l’HERMIONE que nous souhaitons partager avec nos hôtes

https://www.youtube.com/watch?v=p_XF-8AM4Qw

Depuis plusieurs années le 1728 soutien les avancées de l’HERMIONE.

Notre lieu a sponsorisé récemment au droit de l’Hôtel historique Mazin-La Fayette, au 8 de la rue d’Anjou paris 8ème, la bâche HERMIONE recouvrant les échafaudages des travaux du siège voisin. Un tirage bronze du statuaire de La Fayette dont l’original a été modelé par David d’Angers  a fait l’objet d’une vente au profit de la Fondation Hermione à PALM BEACH…. voir prochaine actualité.

 

Publié dans Actualités |

Bon vent à l’HERMIONE La frégate de la liberté de La FAYETTE

Le 1728 vous invite à découvrir en 16 m2 rue d’Anjou l’HERMIONE sous voiles en amont de son voyage inaugural en 2015 vers les côtes américaines.

Notre Hôtel Historique fut la dernière demeure à Paris du Héros des deux mondes et défenseur de la liberté.

Nous aimons ce formidable chantier, cette initiative unique, cette foi dans un projet que d’aucun jugeait fou et qui se concrétise aujourd’hui sous nos yeux.

Devenez membre de l’association HERMIONE www.hermione.com et participez à cette aventure unique sur les traces de LA FAYETTE vers les côtes américaines.

Le 1728 a été le moteur de la restauration de l’Hôtel où vécu LA FAYETTE au 8 de la rue d’Anjou, nous contribuons aujourd’hui, par cette initiative au rayonnement de cette belle aventure qui réveille le talent français et la fierté dans notre histoire.

Jean François Chuet
Fondateur

Publié dans Actualités |

UN LIEU UNIQUE DANS LE FAUBOURG SAINT-HONORÉ à PARIS

Notre lieu a la réputation d’être unique à Paris.
Voici quelques facettes de ce caractère du 1728
- Unique par sa localisation au cœur du Faubourg Saint-
Honoré, proche de toutes les institutions du luxe, des lieux de pouvoir, des grands Hôtels et

des Palaces. 
- Unique par son histoire depuis 1728, cet hôtel important de
près de 4000 m2 est aujourd’hui restauré après 13 ans de travaux.
- Unique par son décor, les salons de réception de l’Hôtel offrent un cadre remarquable pour les déjeuners et dîners.
- Unique par ses collections où se concentre des chefs d’œuvre Français ,Italiens , Allemands… du 17ème et 18ème siècle.
- Unique par sa vocation dédiée bien-sûr à la restauration mais aussi aux privatisations pour des événements CORPORATE ou privés recherchés.
Découvrez l’univers du 1728 et ses fondateurs :
www.1728-paris.com
www.privatisation-1728.com
www.hotelmazinlafayette.com
www.jfchuet.com
www.yanglining.com
Votre contact
Paloma Bovenga
Tél. : +33 (0)1 40 17 08 43
E-mail : 1728@1728-paris.com
Publié dans Actualités |

Musicienne, Concertiste Co-fondatrice et Directrice Générale du 1728 Paris

Née à Pékin (Beijin) en 1960, Yang Lining commence la musique dès l’âge de 9 ans et s’oriente vers l’apprentissage de la Cithare classique chinoise à 14 ans. Auprès des plus grands maitres, elle étudie le Gu Qin, l’instrument des lettrés depuis trois millénaires. Elle reçoit elle-même ce titre en 2007 par le Conservatoire de Musique de Pékin, la plus grande distinction pour un musicien classique chinois.

Très tôt, Yang Lining débute sa carrière de soliste, d’abord en Chine; puis au Japon, enfin en Europe et s’installe à Paris en 1987.

Jusqu’en 2000, elle se produira sur de nombreuses scènes internationales et enregistrera plusieurs albums avant de s’orienter vers d’autres univers qui la passionnent. Experte en thé, elle décide alors d’ouvrir son propre salon à Paris.

Les salons de réception d’un hôtel particulier du 18ème, l’Hôtel Mazin La Fayette, la dernière

résidence du général La Fayette, situés au 8, rue d’Anjou dans le 8ème arrondissement, en seront le décor. L’emplacement est idéal, à proximité du luxe du Faubourg Saint Honoré et du quartier d’affaires de la Madeleine.

Mais avant l’ouverture, l’hôtel, laissé à l’abandon depuis près d’un siècle, doit être rénové. Yang Lining et son mari entreprennent alors un important chantier qui se terminera en 2013. Les deux premiers salons, entièrement restaurés, ouvrent en 2001 et en 2005 l’ensemble des salles de réceptions a été réhabilité pour accueillir le 1728. Le salon de thé s’est mué en un espace de 500 m2 dédié à la gastronomie inventive, aux vins d’auteurs et aux Beaux Arts. Des œuvres du 17ème, 18ème, et 19ème siècles habillent les murs et les cheminées de l’Hôtel ainsi qu’une fabuleuse collection d’archéologie chinoise. Enfant, Yang Lining vit les dernières années Rouge de la révolution culturelle chinoise. Scandalisée par la destruction d’instruments de musique majeurs, de partitions historiques et d’antiquités, elle souhaite depuis toujours communiquer la culture chinoise et la musique classique aux jeunes générations à travers le monde notamment au sein du 1728 dont elle prend la Direction Générale.

Yang Lining est membre du Conseil d’Administration du Fonds de Dotation HOTEL MAZIN LA FAYETTE 1728 et à ce titre participe aux décisions sur les collections et les lignes éditoriales des futures acquisitions.

Publié dans Actualités |

CRÉATEUR, ENTREPRENEUR, ESTHÈTE

Déjà 66 ans ( le temps passe trop vite ) et le sentiment de n’avoir feuilleter que la lettre A de l’encyclopédie de la vie !
Mais des projets encore plein la tête sur et autour du 1728 qui a maintenant déjà 12 ans.

Après les sites du 1728 : www.1728-paris.com et www.privatisation-1728.fr,
celui de l’HOTEL MAZIN LA FAYETTE : www.hotelmazinlafayette.com
le site de YANG LINING : www.yanglining.com
il manquait un volet plus personnel qui permet aussi de mieux comprendre d’où nous venons et ou nous allons avec notre vision pour la pérennité de notre projet et de nos collections. Voici donc www. jfchuet.com

Retouvez-moi aussi sur facebook : http://www.facebook.com/jeanfrancois.chuet
Sur Tweeter : https://twitter.com/chuet1728

Publié dans Actualités |

Anniversaire desTroisGlorieuses de juillet 1830 Note de juillet 2013

Le Fonds de dotation Hôtel Mazin La Fayette 1728, au 8 de la rue d’Anjou à Paris dans le 8ème arrondissement déroule chaque année le calendrier des évènements marquants de notre Hôtel.

L’anniversaire des Trois Glorieuses de Juillet 1830, est le prétexte idéal pour saluer la mémoire du Lieutenant Général Marquis de La Fayette dont la devise « Cur Non ? », « Pourquoi pas ? », figure désormais sur le blason – en façade rue – de l’hôtel Mazin qui fut sa dernière demeure.

Voici le film des évènements de Juillet 1830 qui permettent de mieux comprendre ce personnage hors du commun cultivant l’héroïsme, la légitimité et l’amour de la constitution avec une obstination qui frisa parfois l’intransigeance, provoque tout du moins l’étonnement, mais force toujours le respect.

26 Juillet 1830

Encouragé par Polignac, Charles X publie les fameuses 4 ordonnances de Juillet, par lesquelles il suspend la liberté de la presse, dissout la Chambre fraîchement élue, modifie la loi électorale et renvoie aux calendes automnales la prochaine élection. C’est le point d’orgue d’une tension extrême entre le souverain ultra monarchiste et les libéraux, dont La Fayette est le ténor écouté à la Chambre des Députés, malgré ses soixante-treize ans.

27 Juillet 1830

Les premières barricades et les premiers coups de feu éclatent dans la capitale. Au 8, rue d’Anjou dans les murs de l’Hôtel Mazin, on presse La Fayette de prendre la tête du mouvement qui commence comme une émeute et s’érige aussitôt en insurrection populaire.

28 Juillet 1830

La Fayette proclame la faillite de la légalité et l’urgence d’un gouvernement provisoire alors que le Maréchal Marmont, à la tête des troupes royalistes, fait tirer au canon sur les insurgés. Le roi et ses ministres sont déclarés « ennemis publics de la Patrie ».

29 Juillet 1830

La Fayette est nommé Commandant en Chef de la Garde Nationale, poste militaire suprême du pays. Il dirige désormais l’insurrection depuis l’Hôtel de Ville, centre nerveux des insurgés, et de son appartement du 8, rue d’Anjou, sa résidence parisienne.

L’après midi, les troupes royalistes sont défaites au Louvre où elles sont retranchées mais le tribu payé est lourd : près de mille morts et cinq mille blessés pour cette seule journée de Juillet.

On invite de partout La Fayette à se déclarer et à prendre en main les destinées de la jeune république. L’homme hésite, sans doute affaire de légitimité ; il eût aimé, comme son ami et père spirituel Georges Washington, recevoir son mandat d’un Congrès ou d’une Chambre.

Le pouvoir est à portée de sa main, mais il lui faut cette légitimité qui n’est pas au rendez-vous de l’Histoire. L’autocratie le répulse, il tergiverse, lasse puis se résigne.

Le champ, désormais libre pour l’alternative Orléaniste conduite par Thiers, La Fayette exige des garde-fous constitutionnels : le Prince, certes, mais une Chambre indépendante du monarque et gardienne des intérêts du peuple et de la France, tel est le fondement de l’éphémère constitution de l’Hôtel de Ville.

31 Juillet 1830

Sur le balcon de l’Hôtel de Ville, La Fayette drape Orléans des trois couleurs bleu-blanc-rouge et, devant le peuple hésitant, fait roi Louis-Philippe par l’accolade qu’il lui donne.

Louis-Philille d’Orléans sera tout sauf le monarque constitutionnel tant désiré, la constitution de l’Hôtel de Ville bien vite enterrée et ses principes jamais appliqués !

Le « Héros des Deux Mondes », l’homme écartelé de la Révolution de 1789, l’homme qui le 21 Juin 1815 scelle la chute de Napoléon, l’homme à qui la France se donne en cette fin de Juillet 1830, retourne seul à son cher logis, dans les murs de cet hôtel particulier chargé d’Histoire, où le tout monde de la politique, de l’économie et des finances, des Beaux Arts et des Sciences, lui rendent visite jusqu’à son dernier souffle, le 20 mai 1834.

Le Conseil d’Administration du Fonds de dotation Hôtel Mazin La Fayette 1728, tient à marquer ces Trois Glorieuses d’une pierre blanche car elles furent l’apothéose du Lieutenant Général Marquis de La Fayette, Héros des Deux Mondes, esthète de la Liberté, prince de la conviction, qui désormais repose aux côtés de son épouse dans ce cimetière de Picpus plus connu outre Atlantique qu’à Paris et aux côtés des guillotinés de la Terreur.

Jean-François Chuet

Président du Conseil d’Administration

 

Publié dans Actualités |

LA FAYETTE «Rêver la gloire» Disponible au 1728

Voici donc le nouveau LA FAYETTE fruit de recherches originales et passionnantes.

Patrick Villiers et Laurence Chatel de Brancion nous proposent en 355 pages un portrait vivant, haletant, moderne, très documenté de LA FAYETTE qui nous a beaucoup séduit.

 

Nous proposons à nos hôtes d’acquérir ce beau livre souvenir au grand format et richement documenté, lors de leur passage dans notre demeure historique où La Fayette vécu les dernières pages de son rêve de gloire.

Prix 49 €


 

Publié dans Actualités |

La Fayette et la rue d’Anjou Faubourg Saint-Honoré – Paris 1820 – 1834

Introduction

Le Fonds de Dotation HÔTEL MAZIN LA FAYETTE 1728 poursuit depuis sa création officielle (J.O. du 31 juillet 2010) un programme d’études financé par les dons des Fondateurs.

Suite à l’autorisation de visite privée du CHÂTEAU DE LA GRANGE–BLÉNEAU en SEINE-&- MARNE accordée par la FONDATION JOSÉE ET RENÉ DE CHAMBRUN, dépositaire du site où vécut LA FAYETTE trente-quatre années de sa vie, une délégation de notre Fonds a pu étudier un certain nombre de documents d’archives permettant de mieux comprendre la vie de LA FAYETTE, rue d’ANJOU à PARIS VIII.

Cette délégation conduite par le Président réunissait Thibault DANJOU, Vice-Président, Françoise JOUANNEAU (Hermione), Vice-Présidente et François SOUTY, Professeur, Chercheur et Fondateur du Cercle JEFFERSON.

Cette visite privée du 6 avril 2013 sur le site très fermé du CHÂTEAU DE LA GRANGE-BLÉNEAU, près de COURPALAY (canton de COULOMMIERS), a débouché sur la production de copies d’archives, support pour partie de la présente note en complément des documents déjà réunis (plans, courriers…).

Des racines dans le quartier du Faubourg St-Honoré / la ville l’évêque

Il faut se souvenir que Gilbert du MOTIER, orphelin de père tué au combat en 1759 puis orphelin de mère à l’âge de 13 ans, hérite quelques mois plus tard, en 1770, de la fortune de son grand-père maternel, le Marquis de LA RIVIÈRE qui décède également cette même année, faisant de lui l’un des jeunes hommes les plus riches de France.

Son arrière-grand-père maternel, toujours vivant, résidait alors rue de SURÈNE, au numéro 25 aujourd’hui, dans le très bel hôtel du Comte de LA RIVIÈRE, l’actuelle résidence de l’ambassadeur de Belgique en France.

Le jeune marquis de LA FAYETTE, puisqu’il porte le titre de son père, monte à Paris chez son arrière-grand-père pour étudier au collège DU PLESSIS, l’actuel collège LOUIS-LE-GRAND et commencer en parallèle une formation d’élève officier au régiment des MOUSQUETAIRES NOIRS DU ROI.

Il connaît donc bien ce quartier de la rue d’ANJOU et du faubourg SAINT-HONORÉ qui fut son premier quartier parisien après une enfance sauvageonne au château de CHAVAGNAC-LA FAYETTE.

Hôtel du Comte de LA RIVIÈRE

1820 – le retour vers la rue d’Anjou au numéro 35 de l’ancien cadastre 

Les années 1800 à 1820 sont marquées par son retour d’exil et surtout d’enfermement dans la forteresse autrichienne d’OLMÜTZ, son opposition à l’Empire, puis son rôle majeur dans l’abdication de NAPOLÉON 1er à l’issue des Cent-Jours.

Depuis son château de LA GRANGE-BLÉNEAU, il est l’un des rouages clés de l’opposition à la Première Restauration des BOURBONS de 1814 à 1815, puis la Seconde Restauration de LOUIS XVIII de nouveau en 1815, après les Cent-Jours de NAPOLÉON 1er.


Château de LA GRANGE-BLÉNEAU 

1820 est une année clé pour LA FAYETTE surveillé en permanence par la gendarmerie de SEINE-ET-MARNE ; il a besoin d’un pied-à-terre discret à Paris. Le 35 de la rue d’ANJOU, au 3ème étage d’un hôtel au milieu des vergers et des potagers (le boulevard MALESHERBES n’est pas encore percé et la rue d’ANJOU dans la continuation du carrefour de la rue de la VILLE L’ÉVÊQUE est encore très campagnarde).

C’est depuis cet hôtel du 35, rue d’ANJOU qu’il œuvrera à la création de la loge des AMIS DE LA LIBERTÉ en 1820, loge qui sera le creuset de l’élite libérale opposée aux Bourbons, formalisée dans la Société secrète de la CHARBONNERIE française dont LA FAYETTE est l’un des principaux bailleurs de fonds et inspirateurs.

Pour mémoire, la CHARBONNERIE française (ne pas confondre avec son homonyme italien), c’est l’Affaire de Vincennes en 1820 qui aurait dû déboucher sur la séquestration de la famille de Louis XVIII, puis l’insurrection de BELFORT le 29 décembre 1821 qui devait voir l’armée prendre le contrôle des villes de garnisons françaises, puis restaurer un état démocratique et libéral.

Mal préparée et infiltrée par une police royaliste très organisée, sujette à la délation, l’insurrection échoue, les rangs de l’armée épurés et LA FAYETTE qui se retire précipitamment à LA GRANGE-BLÉNEAU fortement inquiété mais laissé en liberté.

Voyage triomphal de La Fayette

Il revient de nouveau à Paris en 1821 et contribue à la dissolution de la Chambre le 24 décembre 1823, ce qui ne se révélera pas une bonne idée car la circonscription de MEAUX est fatiguée de ses oppositions libérales ou révolutionnaires : LA FAYETTE ne sera pas réélu.

C’est dans ce contexte difficile pour LA FAYETTE qu’il reçoit à point nommé l’invitation du Président MONROE à visiter les États-Unis en sa qualité de «GUEST OF THE NATION».

Ce sera la première et la dernière invitation de cette nature concernant tous les États de l’Union et votée à l’unanimité par la CHAMBRE et le CONGRÈS (l’original de cette invitation est dans les cartons du château de LA GRANGE-BLÉNEAU).

Ce voyage triomphal débute en août 1824. LA FAYETTE recevra tous les honneurs. Des villes, des comtés, des montagnes, des places, des loges américaines prendront son nom…

Il visite les trois présidents, Thomas JEFFERSON, le monument, à Monticello, James MONROE, bien sûr, mais aussi John Quincy ADAMS élu contre tous les pronostics sixième président des Etats-Unis (c’est le général JACKSON qui était arrivé en tête).

La Chambre des Représentants votera in fine et à la surprise générale pour ADAMS (les triangulaires réservent souvent des surprises !).


John Quincy ADAMS
Cet épisode ouvre les yeux à LA FAYETTE qui comprend que le champ de possible reste toujours ouvert en politique. 

Cette élection surprise sera du pain béni pour LA FAYETTE car, dans l’optimisme du moment, ADAMS offrira, au nom de l’Union, des terres américaines à LA FAYETTE, mais aussi $200 000 qui tomberont à point nommé car LA FAYETTE a perdu la plus grande partie de la fortune de son grand-père.

Ses contributions financières à cinq révolutions – l’américaine, les deux boliviennes, et les deux polonaises – ne sont pas étrangères à cette situation mais aussi ses talents discutables dans le « Private Equity » du moment qui débouchent tous sur des fiascos !

(Le café et le caoutchouc équitables ne sont pas encore tendances ; LA FAYETTE était trop en avance sur son temps !).

Seules ses initiatives dans l’agriculture et l’élevage modernes à LA GRANGE-BLÉNEAU seront marquées par le succès.

Son statut de «Traître à la Nation» du 19 août 1792 décrété par l’Assemblée Jacobine lui vaudra également une confiscation de ses biens comme tous les exilés (c’était cela ou sa tête sous le couperet de l’échafaud).

Requinqué par son itinéraire américain, il rentre à Paris en septembre 1825 et découvre les travers de la monarchie «ultra» installée par le duc d’ARTOIS devenu CHARLES X à la mort de son frère LOUIS XVIII. Il sera sacré le 29 mai 1825 alors que LA FAYETTE caracole de ville en ville et d’état en état outre-Atlantique.

L’accueil sera glacial, les troupes de CHARLES X empêchant le peuple de fêter LA FAYETTE à son retour.

4 000 personnes l’attendront quand même à LA GRANGE-BLÉNEAU !

 

Du 35 au 6 de la rue d’anjou (l’actuel numéro 8 )

LA FAYETTE, qui avait beaucoup renoncé à sa vie sociale et au paraître, a bien retenu la leçon américaine. Les batailles politiques nationales se gagneront dans la capitale, pas en SEINE-ET-MARNE !

Il faut paraître, recevoir, être là, incontournable, présent dans le contexte et l’air du moment car il croit toujours à son destin national.

Son pied-à-terre du 3ème étage du 35, rue d’ANJOU ne convient pas pour cette vie sociale et politique, car il pressent bien que l’ultra-monarchisme de CHARLES X débouchera sur une nouvelle crise grave sinon une révolution.

En décembre 1825, il visite au 6 de la rue d’Anjou (l’actuel 8 ) l’appartement du 1er étage, libéré par le comte de BELLIARD, dans le bâtiment historique MAZIN et décide de s’y installer car il est bien situé et suffisamment vaste.

Plan des façades et Buste de La Fayette

L’ouvrage de Georges HARTMANN, L’HÔTEL DE LA RUE D’ANJOU, comporte ici quelques erreurs de dates rétablies par les mémoires des artisans qui vont travailler neuf mois durant dans le nouvel appartement de réception, loué par LA FAYETTE à Louis MARQUET, comte de MONTBRETON, propriétaire de l’hôtel qui réside sur place ainsi que son frère MARQUET DE NORVINS, baron de MONTBRETON.

Bien qu’il ne soit pas propriétaire, la lecture des mémoires de travaux est édifiante, tant pour la maçonnerie, la menuiserie, la fumisterie, la serrurerie ou, bien sûr, la peinture et les papiers peints qui sont devenus tendance.

La simplicité de LA FAYETTE qui transparaît dans l’étude de Georges HARTMANN doit être relativisée. C’est lui qui dessine le 1er étage sur le modèle du rez-de-chaussée, une enfilade permettant cette remarquable perspective de la rue d’ANJOU au fond de l’enfilade où se trouve sa chambre.

Il s’installe «simplement» avec son valet de chambre, son secrétaire, sa cuisinière, son cocher, deux domestiques qui vivent sur place et dont on refait les chambres de service mais aussi ses chevaux, ses calèches, sa sellerie, les coffres pour l’avoine de ses chevaux…

 

Hôtel Mazin Façade rue  / enfilades des salons du 1728

Nous ne sommes pas encore dans la configuration «moderne» de la rue d’ANJOU mais dans une configuration intermédiaire.

Le bâtiment sur rue, aujourd’hui occupé par l’hôtel MARQUIS FAUBOURG SAINT HONORÉ comprend quatre boutiques en rez-de-chaussée et deux beaux appartements sur étage ainsi que de nombreux logements du personnel au-dessus.

L’entrée sous passage cocher est très semblable à celle d’aujourd’hui.

On pénètre au rez-de-chaussée de l’hôtel MAZIN par l’actuelle Salle d’Armes du 1728 puis au 1er étage par un nouvel escalier dont les volées de marches vont de la Salle d’Armes à l’entrée de l’antichambre de l’appartement du 1er étage.

L’antichambre du 1er étage dessert le grand salon, le cabinet de travail et enfin la chambre de LA FAYETTE.

Salle d’Armes Salon de récéption du 1728

L’aile du fond de la cour à l’est correspond à cette époque à des garages à calèches, une grange à foin, des logements pour les cochers, des souillardes et de nombreuses parties communes pour cet hôtel qui compte plus de quarante occupants avec le personnel.

On monte dans les chambres du personnel par un escalier qui se trouvait dans la deuxième cour (l’actuelle cour du siège de banque).

Cette cour arrière voyait sur la gauche seize boxes à chevaux et sur la droite l’espace de ferme qui caractérisait tous ces hôtels hors les murs avec leurs poules, leurs canards, leurs lapins, et mêmes leurs cochons…

Le grand escalier de l’aile est au fond de la cour n’existait pas en 1825. Il est beaucoup plus tardif et toute cette aile de vie était réservée au personnel et aux communs.

On montait dans les chambres de service au-dessus des deux appartements du bâtiment MAZIN par un petit escalier intérieur (l’attique au 3ème niveau sera rajouté plus tard en lieu et place du toit MANSART).

Le grand escalier intérieur et le petit escalier seront détruits, sans doute par Monsieur Alexandre-Nicolas de LOPES qui succéda pendant dix ans à la famille MARQUET (MONTBRETON) propriétaire pendant plus de 85 ans et qui réalisa d’importants travaux constatés dans une note du contrôleur des contributions directes en 1853.

Les travaux réalisés par LA FAYETTE ont contribué à figer les principes d’aménagement du 1er étage qui seront revisités par la division en deux appartements et la création de deux nouveaux escaliers l’un à l’est et l’autre sous passage cocher après la destruction du grand escalier côté rue d’ANJOU, dans la Salle d’Armes.

Une chose est claire : les appartements des deux propriétaires actuels du 1er partagent les souvenirs de l’appartement de LA FAYETTE.

Au total, il aura dépensé 150 000 euros d’aujourd’hui en travaux selon le calcul d’actualisation de François SOUTY (francs CHARLES X contre €) et selon les mémoires de ses fournisseurs, dont nous avons copie.

Dans son nouvel appartement de la rue d’ANJOU, LA FAYETTE reçoit tous les mardis.

C’est le salon mondain où il faut être vu.

Beautés du moment, écrivains à succès, nouveaux talents politiques se pressent et montrent qu’ils sont là dans ce lieu «branché», même s’il est très surveillé (les RG de l’époque campent devant le 8, rue d’ANJOU !).

L’explosion arrive brutalement en juillet 1830 et nous la décrivons dans une note accessible sur le site www.hotelmazinlafayette.com.

En juillet 1830, LA FAYETTE a 73 ans. Il souffre d’un col du fémur cassé et surtout très mal réparé par un mauvais médecin de campagne à la suite d’une chute sur le verglas en sortant de l’hôtel de la Marine en 1803.

Révolution de juillet 1830

Ce que ne voit pas LA FAYETTE rue d’ANJOU dans cette période qui devait naturellement le porter à la présidence de la 1ère République française, ce sont trois clés qu’il oublie ou feint d’oublier :

- Première clé. Ses amis américains sont persuadés que les Français ne sont pas mûrs pour une république et que le modèle anglais de la monarchie constitutionnelle est un bon modèle pour la France. James Fenimore COOPER, le grand écrivain américain qui a vécu en Europe de 1826 à 1833, très proche de LA FAYETTE, le décourage d’aller vers cette voie républicaine.

- Seconde clé. LA FAYETTE n’a pas compris que le mouvement libéral auquel il appartient est de tous temps et encore aujourd’hui un mouvement de cultures hétérogènes où se côtoient tous les opportunismes.

Adolphe THIERS en est le modèle par excellence ! Orléaniste convaincu à ses débuts, il visitera successivement le centre, le centre-gauche, puis la gauche et la gauche de la gauche !

En 1830, il n’a que 33 ans, mais il sera le bras armé de TALLEYRAND, encore lui, et fera le jeu avec talent de l’avènement de LOUIS-PHILIPPE…

-Troisième clé. LA FAYETTE n’a plus vraiment d’appétit… or, le pouvoir est une quête où il faut avoir très faim, ce qui n’a jamais été le cas de ce jeune homme devenu trop riche sans le vouloir et qui récolta par chance et par talent tous les honneurs et toutes les gloires.

LOUIS-PHILIPPE sera donc fait roi avec son assentiment et sa participation active sur le balcon de l’Hôtel de Ville.

Le monarque très peu constitutionnel fera tout très vite pour l’écarter (il sera remercié de son poste de Général en chef de la Garde nationale, ce grade étant supprimé)


Mort de La Fayette et Chambre de La Fayette
LA FAYETTE restera fidèle à sa rue d’ANJOU où il décède le 20 mai 1834. Il allait vers ses 77 ans. Il pensait vivre centenaire, c’était sans compter sur un mauvais germe ! 

Il ne put faire la rencontre de François MAGENDIE qui arrive au 6 de la rue d’ANJOU en 1846. François MAGENDIE est le père fondateur de la physiologie expérimentale moderne et Claude BERNARD son continuateur.

Jean-François CHUET,

Président.

© Fonds de Dotation HÔTEL MAZIN-LA FAYETTE – 1728

 

Publié dans Actualités |

Présentation de l’Hôtel Mazin La Fayette

Edifié de 1726 à 1728 par Antoine MAZIN « chevalier de l’ordre Royal et Militaire de Saint Louis », ingénieur militaire « gardien des plans Royaux et Fortifications de France », architecte, auteur de l’Hôtel de CHAROST, continuateur de l’Hôtel MATIGNON, auteur de la cour du DRAGON. Antoine MAZIN révolutionna l’architecture des bâtiments mili-taires. Il fut en son temps aussi célèbre que ses prédécesseurs LOUVOIS ou VAUBAN.

Cet Hôtel fut la dernière résidence parisienne de Marie Paul Joseph Gilbert MOTIER, Marquis de LA FAYETTE, héros des deux mondes, prosélyte infatigable de la liberté, en Amérique au côté des « insurgents » où il joua un rôle considérable, en France dont il fut l’inspirateur de la déclaration des droits de l’homme et du drapeau tricolore de la Révolution Française de 1789, en Colombie, au Venezuela, en Equateur et au Pérou, en contribuant activement aux ressources des deux révolutions Bolivariennes, en Pologne enfin comme soutien actif de Tadeusz KÔSCIUSKO pour libérer son pays du joug Russe et Prussien.

LA FAYETTE joua un rôle déterminant dans la révolution des trois glorieuses de Juillet 1830, dont il inspira la nouvelle constitution.

Le « tout monde » le visita dans cet Hôtel où il rendit son dernier soupir le 20 Mai 1834 à 77 ans. Son buste mémorial modelé en 1829 par David D’ANGERS sera prochainement dressé dans la cour d’honneur.

A l’issue d’un programme de restauration de 12 années 2001/2013, l’Hôtel sera restitué et entièrement restauré.

Dans la tradition boutiquière du Faubourg Saint-Honoré depuis le 18ème siècle,

l’HÔTEL MAZIN-LA FAYETTE est à usage mixte avec :

- Les salons du 1728, Restaurant, Salons privés, Beaux Arts

pour le Rez-de-chaussée surélevé qui est ici l’étage noble.

- l’Hôtel MARQUIS FAUBOURG SAINT-HONORÉ, avec ses 15 suites de luxe.

- le siège de Banque du CIC IBERBANCO et son Agence (en travaux)

ainsi que 5 appartements résidentiels en étage

et le siège du Fonds de Dotation HÔTEL MAZIN-LA FAYETTE 1728.

 

 

Publié dans Actualités |

Jean François Chuet

CRÉATEUR, ENTREPRENEUR, ESTHÈTE

Déjà 65 ans ( le temps passe trop vite ) et le sentiment de n’avoir feuilleter que la lettre A de l’encyclopédie de la vie !

Mais des projets encore plein la tête sur et autour du 1728 qui a maintenant déjà 11 ans.

Après le site du 1728 : www.1728-paris.com

celui  de l’HOTEL MAZIN LA FAYETTE  : www.hotelmazinlafayette.com

le site de YANG LINING : www.yanglining.com

il manquait au quadriptyque ce volet plus personnel  qui permet aussi de mieux comprendre d’où nous venons et ou nous allons avec notre vision pour la pérennité de notre projet et de nos collections.

Voici donc www. jfchuet.com

Retouvez-moi aussi sur facebook  : http://www.facebook.com/jeanfrancois.chuet

et sur Tweeter : https://twitter.com/chuet1728

 

Publié dans Actualités |