Une nouvelle œuvre majeure rejoint les collections du 1728

neptune
L’œuvre concernée est un groupe fondu en plomb représentant Neptune chevauchant un dauphin. Le dieu de la mer retient le dauphin de sa main gauche en brandissant son trident. Cette œuvre est présente dans les murs de l’Hôtel Mazin-La Fayette depuis la création du grand escalier et du perron d’honneur à la fin du 18ème siècle. Les fondateurs du 1728, Yang Lining et Jean-François Chuet se sont attachés à regrouper et restaurer les œuvres présentes dans les murs, dont une superbe école Caravage 17ème, représentant des joueurs d’échecs. Cette toile d’extrême qualité fait l’objet d’expertises complémentaires par le spécialiste Patrice Dubois.

La mémoire de l’Hôtel Mazin-La Fayette est désormais conservée et enrichie avec le plâtre d’atelier du buste de La Fayette par David D’Angers notamment, réalisé en 1829 au nom de la jeunesse républicaine française.

Ce plâtre d’atelier, dont il a été tiré un bronze par l’Atelier Candide, fait l’objet de recherches approfondies par le Cabinet Maréchaux.

L’analyse du Neptune a été confiée à la grande spécialiste Laurence Varga et les travaux de restauration à la Fondation de Coubertin pour le plomb, et BFA pour le trident.

La torsion du buste est forte et accroît l’intensité de cette course traduite par l’animation des mèches de sa barbe. Le dauphin, aux yeux ronds, est gueule ouverte ; la langue en jaillit. La base est naturaliste, ornée d’un enchevêtrement de plantes. Ce groupe repose sur un piédestal en bois sculpté, mouluré, peint, de section rectangulaire et flanqué aux angles de consoles inversées ornées de feuilles d’acanthe.

La figure de Neptune semble emprunte de l’influence du Bernin, en particulier par son attitude corporelle et son visage, du groupe en marbre Neptune et le Triton aujourd’hui conservé au Victoria & Albert Museum ; elle s’inscrit dans l’esprit d’un baroque tardif voire de son interprétation dans le Rococo germanique. Le dessin du dauphin n’est pas sans évoquer les dauphins de Georg Raphael Donner. On remarque que la langue du dauphin est solidaire et que ce groupe, dans l’état actuel, n’était pas une fontaine.

Après restauration du socle en cours, l’œuvre est exposée dans la Salle d’Armes du 1728.

 

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