La mémoire de l’Hôtel Mazin-La Fayette est désormais conservée et enrichie avec le plâtre d’atelier du buste de La Fayette par David D’Angers notamment, réalisé en 1829 au nom de la jeunesse républicaine française.
Ce plâtre d’atelier, dont il a été tiré un bronze par l’Atelier Candide, fait l’objet de recherches approfondies par le Cabinet Maréchaux.
L’analyse du Neptune a été confiée à la grande spécialiste Laurence Varga et les travaux de restauration à la Fondation de Coubertin pour le plomb, et BFA pour le trident.
La torsion du buste est forte et accroît l’intensité de cette course traduite par l’animation des mèches de sa barbe. Le dauphin, aux yeux ronds, est gueule ouverte ; la langue en jaillit. La base est naturaliste, ornée d’un enchevêtrement de plantes. Ce groupe repose sur un piédestal en bois sculpté, mouluré, peint, de section rectangulaire et flanqué aux angles de consoles inversées ornées de feuilles d’acanthe.
La figure de Neptune semble emprunte de l’influence du Bernin, en particulier par son attitude corporelle et son visage, du groupe en marbre Neptune et le Triton aujourd’hui conservé au Victoria & Albert Museum ; elle s’inscrit dans l’esprit d’un baroque tardif voire de son interprétation dans le Rococo germanique. Le dessin du dauphin n’est pas sans évoquer les dauphins de Georg Raphael Donner. On remarque que la langue du dauphin est solidaire et que ce groupe, dans l’état actuel, n’était pas une fontaine.
Après restauration du socle en cours, l’œuvre est exposée dans la Salle d’Armes du 1728.